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L’ère de l'asservissement
A travers l'argent Roi, la dominations des peuples par une dette fictive qu'aucun plan de rigueur ne résoudra jamais, l'homme moderne est devenu l'esclave d'un système mis en place pour le profit de quelques un.
La doctrine du capitalisme arrive à son terme ou le monde appartient à quelques centaines, voir quelques milliers de personnes.
Effacer l'Histoire et les valeurs permettent d’emmener les peuples comme un troupeau docile.
Le principe de la carte perforée est utilisé à l’origine en musique et plus précisément, dans les instruments à soufflets et à tuyaux comme la serinette ou les orgues de barbarie.
Depuis de nombreuses années au début septembre, a lieu dans le village d’Oingt en plein cœur du Beaujolais le Festival International d’Orgue de barbarie qui manifeste et rapporte cette histoire. Des facteurs du monde entier s’y retrouvent trois jours durant pour célébrer l’instrument, l’Orgue des étrangers. Un mois plus tard c’est le Festival International Orgue en Jeu qui se déroule à Lyon.
Jacquard et le métier à Tisser
En 1801, Joseph Marie Jacquard entrepreneur lyonnais (un monument à son effigie trône au milieu de la place de la Croix-Rousse) reprend à son compte cette invention qui aura des conséquences considérables sur l’ensemble de l’industrie et de l’économie du Rhône et du Beaujolais, et des répercussions tant à l’échelle mondiale, que ce soit au Japon par exemple ou sur le plan des évolutions techniques cruciales dans l’histoire de l’humanité comme les premiers systèmes d'entrée-sorties et les premières mémoires de masse utilisés dans les débuts de l'informatique au XIXème siècle.
Le métier à tisser Jacquard en mécanisant le travail amena à la Révolte des Canuts (nom des ouvriers qui tissaient le tissu) considérable en 1831 en 1834 et 1848 qui furent parfois suivies de part la France et furent les premières révoltes issues du milieu ouvrier pour garantir un salaire minimum qui soit fixé et réglementé afin de pourvoir vivre décemment.
Cette plaque commémorative a été apposée le 16 octobre 1965 à la Mairie du 4° Arrondissement de Lyon (Croix Rousse) et inaugurée par le maire de Lyon, Louis Pradel.
Vivre en travaillant ou mourir en combattant
Les canuts arboraient une maxime : « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ». En effet, en 1789 les Girondins finissent par gagner le pouvoir et revendiquent avant toute chose ce qu’ils considèrent être la liberté à savoir asseoir un principe avant tous les autres, c’est la liberté économique.
L’État n’a pas à intervenir dans les affaires privées surtout dans les affaires commerciales. Or, en 1791 le peuple les crèves-la-faim réclament la fixation d’un coup maximum de la miche de pain qui leur permettrait de survivre dans de meilleures conditions ce à quoi répond le ministre de l’intérieur girondin de l’époque Rolland, « Tout ce que l’État a le pouvoir de décider en matière économique c’est qu’il n’interviendra jamais. »
Les canuts chefs d'atelier mais aussi de nombreux compagnons sont des travailleurs manuels instruits et d'une grande culture. Ils lisent, discutent, sont parfaitement conscients de leur savoir-faire et de leur place dans la structure pré-industrielle de l'époque, participent à des associations prônant la solidarité où la place essentielle de l'homme au cœur de l'économie.
Les trois journées de révolte font apparaître quatre concepts nouveaux. La devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant » ne signifie pas d'avoir plus de travail mais exprime un désir de « Vivre dignement par son travail ». Cette volonté d'améliorer les conditions de vie et de travail est nouvelle.
Le deuxième élément qui émerge de la révolte est l'organisation des canuts, quasi militaire. Pas de bandes désordonnées mais une grande discipline.
Troisième nouveauté par rapport à d'autres révoltes, notamment celle qui s'est produite quelques semaines auparavant en Angleterre, une volonté très forte de protéger l'industrie de la soie. Les canuts organisent un service d'ordre pour empêcher tout pillage.
Enfin momentanément, ils rompent avec l'esprit de « compagnonnage » qui s'illustrait par un repli sur la profession et des rixes entre compagnons, jaloux de leur savoir-faire. Une « solidarité prolétarienne » pour reprendre leur expression, se met en place. Leur journal, l'Écho de la Fabrique, hebdomadaire qui paraît d'octobre 1831 à avril 1834 auquel hommes-femmes prennent part, va après novembre ouvrir largement ses colonnes à d'autres travailleurs en lutte.
La révolte des Canuts à l'origine des syndicats
Les théoriciens du mouvement social vont considérer que ces trois journées ont vu naître les embryons des futures organisations ouvrières, notamment syndicales. Dorénavant, quel que soit le régime politique mis en place, les canuts viennent de démontrer que les travailleurs unis pouvaient infliger une défaite à l'armée. La condition ouvrière vient de s'inviter dans le champ strictement politique. Les travailleurs européens, les militants politiques, les philosophes vont à partir du XIXème siècle jusqu'à 1870 regarder Lyon comme la capitale du mouvement social.
Bien que cette révolte fut un échec quant aux revendications demandées, les tarifs signés par les représentants des négociants et des canuts ne seront appliqués que bien plus tard. Il y eut un retentissement considérable en France, en Europe et ce jusqu'à nos jours.
Outre ces conséquence historiques, le métier jacquard fut l’outil depuis lequel se fabriqua ce nouveau tissu ouvrier. Il fut reconverti dans son principe par Charles Babbage en 1834 qui utilisa les cartes du métier pour donner des instructions à sa machine analytique destinée au calcul et à l’impression de tables mathématiques ancêtre des ordinateurs.
De la carte perforée au recensement
C’est en vu d’accélérer le recensement des états du gouvernement américain qu’Herman Hollerith dépose un brevet sur une machine à cartes perforées. Il lance l’industrie des études statistiques qui sera utilisée une première fois en 1890 et jettera les bases de trois grandes entreprises internationales IBM, Powers Accounting Machine Company et Bull. Les premières cartes Hollerith mesuraient 6 centimètres sur 12 et comportaient 210 cases. Le format fut aligné sur celui du billet de 10 dollars de l'époque afin de réutiliser des meubles de rangement existants.
En 1928, le modèle le plus courant de cartes perforées est breveté par IBM, c’est la carte dite à 80 colonnes, une feuille de bristol mince de forme rectangulaire dont un coin est tronqué, dont les caractères alphanumériques BCD, EBCDIC, ASCII, sont traduits par perforations rectangulaires répartis sur 80 colonnes et 12 lignes. Ces cartes sont stockées par boîtes, et le coin tronqué sert de repère pour qu’elles soient insérées dans le bon sens dans un chargeur de cartes.
Vers 1960, IBM 2540 utilise 80 cellules optiques et lit 1000 cartes/minute. En 1959, au service du NARA sont archivés des cartons de cartes perforées, chaque carton pouvant contenir 2000 cartes. Au début des années 60 les premiers moniteurs d’ordinateur travaillant en « mode texte » comporte 80 colonnes par ligne afin de rester compatible avec le système des cartes perforées. De nombreux ordinateurs utilisent encore des programmes produits dans cette période, modernisés depuis et qui manipulent des fichiers organisés en blocs multiples de 80 caractères.
Hollerith décide de louer ses machines aux gouvernements. Les pays du monde entier passent commande. Il dispose d’un monopole absolu chaque pièce dépendant les unes des autres. En 1910, la Dehomag société allemande des machines Hollericth ouvre ses portes. Thomas J. Watson nommé par Hollerich à la tête de la CTR qui devient en 1924 IBM.
Après l’élection de Hitler au pouvoir, les machines servent pour le recensement des populations juives en Allemagne d’abord en 1933 puis dans tous les territoires conquis lors de l’arrivée des troupes allemandes. En premier lieu à Dachau, toutes les listes de détenus des camps de concentration destinés au travail, à l’infirmerie, et plus tard aux chambres à gaz sont faites par les machines Hollerith via IBM.
En France via CEC filiale d’IBM France restructuré par Watson, les allemands réquisitionnent 300 machines qui sont facturées en locations et répertoriées. Un premier recensement a lieu en 1940 pour les services de la police avec 600 000 fiches. Le 11 octobre 1941 le Service National des Statistiques, futur INSEE voit le jour. René Carmille un de ses membres parvient à diminuer le nombre de fiches transmises et fait baisser les quotas d’arrestation de 100 000 à 40 000. Il sera arrêté par la Gesatpo de Lyon et meurt en captivité à Dachau en 1945.
Le 6 septembre 1944, les Forces françaises libres arrêtent des administrateurs de la CEC. Sur la pression de Watson et d’IBM New York, les membres de la CEC en prison sont relâchés. Pendant un an IBM France se bat pour récupérer ses machines dispersées dans toutes l’Europe et elle y parvient. Elle réussit même à récupérer les sommes déposées sur des comptes au Crédit Lyonnais en démarchant avec insistance auprès du gouvernement.
De l'électronique à l'informatique
Le cumul des connaissances et des découvertes issues de ces siècles permettront la création des composants électroniques qui seront utilisés pour le développement de l'informatique.
1948, invention du transistor qui permit la création des circuits imprimés, base de l'électronique moderne et de la miniaturisation.
En parallèle se développe la notion de productivité. En 1950 la télévision reste un produit de luxe qui sera diffusé en masse dans les années 60 et 70.
L'outil informatique est utilisé en priorité dans le système bancaire et le domaine de l'aérospatiale.
1970, début de la commercialisation des premières calculatrices et des premiers télécopieurs grand public en Allemagne.
1981, début de la commercialisation du premier PC , ordinateur véritablement grand public par IBM.
1984, commercialisation du premier Macintosh et du premier téléphone portable.