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​Histoire de  la Modernité - 3

Famille Vermorel: mécanisation en Beaujolais

 

Victor Vermorel est un homme politique et industriel français né le 29 novembre 1848 à Beauregard (Ain) et mort le 13 octobre 1927 à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Sénateur du Rhône de 1909 à 1920, il était aussi constructeur de machines agricoles. Auteur d'ouvrages sur le vin et la vigne, il fut président du Comice Agricole et viticole du Beaujolais et directeur de la Station viticole de Villefranche.

Fils d'Antoine Vermorel, inventeur du tarare qui sépare le grain de son enveloppe. On lui doit l'invention de « l'éclair » : un pulvérisateur (l'éclair) dorsal et manuel qui porte son nom, passé dans le langage courant. Fait entièrement de cuivre, il sert à la pulvérisation de la bouillie bordelaise contre le mildiou.

Victor Vermorel fonda l'entreprise Vermorel spécialisée dans la métallurgie, à Villefranche-sur-Saône. Dès 1893, il créa sa société pour la fabrication de machines agricoles.

C'est Victor Vermorel qui racheta le château de la famille Guinon à Liergues. C'est ainsi que le château du Convert prendra le nom de château de l'éclair.

 

Pulvérisateur Eclair Vermorel
L'éclair

De la vigne à l'Automobile et à l'Aviation

 

Passionné par la traction automobile, en 1908, il conçoit un véhicule pour la compétition, qu’il engage dans la course de côte du Mont Ventoux, la plus dure épreuve existant alors.

La Vermorel arrive en tête et remporte à nouveau la victoire, quelques jours après au Mont Pilat. Le premier modèle fut une 12/14 HP à 4 cylindres séparés.

 

Quant aux véhicules les plus vendus, ce furent une 12 HP de 2,2 litres, une 15 HP de 2,6 litres et une 23 HP de 1,5 litres, sortis de ses usines en 1911. Il fit aussi des recherches en aviation.

 

En vingt ans, son entreprise employa 1 200 ouvriers sur les 20 000 habitants de la Calade. Décidé par ses succès de produire des véhicules automobiles en série (7.500 environ), il confia son projet à son fils Édouard et se consacra, dès lors, à la politique.

Voiture Vermorel 12/16 HP
Aéroplane Givaudan atelier Vermorel

Les frères Voisin, pionnier de l'aviation

Charles VOISIN né à Lyon le 12 juillet 1882, décédé le le 26 septembre 1912 à  Corcelles en Beaujolais. A son nom est attachée la gloire d’avoir été le premier français qui, le 15 mars 1907 à Bagatelle, accomplit un vol mécanique sur un aéroplane muni d’un moteur à explosion.

 

Charles Voisin exploita avec son frère ingénieur Gabriel un atelier de mécanique à Lyon. Ils s’intéressèrent rapidement à des prototypes de planeurs équipés de moteurs à explosion et examinèrent avec minutie l’Eole de Clément Ader. En 1905, ils expérimentèrent, sur la Seine, à Paris, un appareil biplan tracté et destiné à l’aviateur Louis Blériot.

En 1906, Gabriel Voisin rachète l'usine Louis Blériot située à Issy-les-Moulineaux et établit, avec son frère Charles, la société Appareils d'aviation Les Frères Voisin. Il s'agit alors la "première usine d'avions commerciaux d'Europe".

 

Les premiers avions produits par les frères Voisin sont des monoplaces dessinés par Blériot et propulsés par des moteurs de tracteur. Leur développement se révèle infructueux. En 1907, pionnier de l'aviation, Léon Delagrange commande aux frères Voisin la réalisation d'un avion.

 

Le Delagrange n°1 est le premier aéroplane Voisin à adopter la conception biplan, propulsé par un moteur, il devient la marque de l'entreprise. Delagrange le fait décoller pour la première fois le 2 novembre. Les usines Voisin produisent alors le Delagrange n°2, le premier avion européen à effectuer un vol d'un kilomètre. Henri Farman bat l'un de ses premiers records aux commandes d'un aéroplane Voisin.

Lorsque la guerre éclate Gabriel Voisin devient l’un des principaux fournisseurs d’avions de reconnaissance, armés ensuite de mitrailleuses, puis de canons, enfin porteurs de bombes. C’est également à bord d’un biplan Voisin à moteur Salmson-Canton-Unne qu’a lieu la célèbre « première victoire aérienne » par l’équipe FRANTZ-QUENAULT le 15 octobre 1914.

Pour faire face aux besoins des armées alliées, le constructeur étudie et construit des avions de plus en plus gros : triplans, bimoteurs, bifuselages, et même « Sesquiplan ». Devant l’accroissement de la production, les usines Voisin s’étendent successivement rue Jean-Jacques Rousseau (rue Guynemer actuelle) et rue Marceau.

Avec la fin des hostilités, Gabriel Voisin abandonne volontairement cette activité pour se lancer dans la construction automobile, domaine qui lui paraît alors constituer un marché beaucoup plus prometteur. La « Société des Aéroplanes Voisin » ne s’arrêtera de fonctionner qu’en 1958.

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